[Commande du C.I.R.M. pour le Festival M.A.N.CA.]
La notion d'espace (d'où le titre) me hante depuis plusieurs années. L'idée est ici de lier la projection du son dans l'espace avec l'opposition entre les registres.
L'extrême aigu est ainsi d'abord isolé de l'extrême grave avant que ne s'opèrent leur confrontation et leur fusion.
Je souhaite que ce jeu avec les registres puisse exacerber l'expressivité du discours. Au demeurant c'est ce dernier but que je poursuis avant tout depuis de nombreuses années.
En témoignent le CONCERTO POUR VIOLONCELLE ET CORDES (M.A.N.C.A. 94),TROPES (créé à New-York par Michel LETHIEC) ou FRANGES (M.A.N.C.A. 96).
Ne plus écrire que des mouvements lents, lyriques : ce fantasme récurrent (cf. la SYMPHONIE Nº2 non encore jouée) m'a conduit à une forme d'un seul tenant englobant en fait trois mouvements : lent, vif, lent.
La dernière partie répond ainsi à le première et rejoint par son isolement final dans l'extrême aigu le silence originel.